Et le gagnant est ... Poutine

Le 14/12/2023

Dans Humeurs

Le puissant est en train de venir à bout du plus faible, et celui que l'Occident a voulu abattre va ressortir grandi et adulé de son agression.

Haro sur la Russie

Dans les semaines qui ont suivi l'agression de l'Ukraine par la Russie, l'Occident a pris  fait et cause pour l'agressé. Aide militaire de plus en plus faramineux, embargo contre la Russie, ses dirigeants, ses oligarques. Il fallait isoler la Russie de Poutine, appauvrir le peuple russe pour le conduire à la révolte contre son dirigeant, mettre la Russie et son président au ban des Etats du monde.

Mais le XXIème siècle n'est pas le XIXème, l'Occident n'est plus le maître du monde, même si certains Etats veulent encore le croire, et cela ne se passe pas comme espéré.

Les sanctions sont toujours détournées

Les embargos n'ont jamais mis à bas aucun pays, Cuba et l'Iran en sont de bons exemples, l'esprit mercantile des hommes trouvant toujours des solutions de contournement aux interdictions. La Russie a  trouvé d'autres partenaires commerciaux, Corée du Nord, Iran, Chine, Arabie saoudite, nombre de pays africains et sud-américains, sans oublier l'Occident par le biais de multiples sociétés internationales faisant fi des législations, avec ou sans la complicité des Etats. Elle en a profité aussi pour trouver dans son économie les ressources de remplacement indispensables.
En interdisant de commercer en dollar avec la Russie, des solutions de contournement ont encore une fois été trouvées, accélérant la marche vers la fin du monopole du dollar comme monnaie de paiement et de réserve. Ce jour-là, les EU seront en grand péril ,car obligés de payer leurs dettes. 
 

La victoire de l'Ukraine est improbable

Sur le plan militaire, la roue pourrait bien tourner. Après des succès militaires rapides, la Russie a été arrêtée. Mais l'Ukraine piétine maintenant, et pourrait bientôt reculer.
Le temps travaille toujours pour la Russie, et forte d'un territoire immense, d'une économie loin d'être détruite, de réserves monétaires considérables, et d'alliés puissants, comme la Chine, ou très engagés dans la lutte contre l'Occident, comme l'Iran, la Corée du Nord ou les Brics, une partie de l'Afrique, les chances de victoire de l'Ukraine sont minces.

D'autant que le soutien occidental, sans lequel l'Ukraine s'effondrerait, pourrait bien s'essouffler. Le parti républicain US a bloqué les aides des EU, l'Union européenne manque de moyens, les peuples sont moins mobilisés, la popularité de Zélensky pourrait trouver ses limites, suite à un déplacement contestable en Argentine et une intransigeance qui ne voit d'autre solution que militaire.

Poutine sur le toit du monde

Le problème ukrainien ne date pas de l'invasion russe, comme on veut souvent nous le faire croire. Sept ans auparavant, des habitants pro-russes du Donbass se sont engagés dans une lutte sécessionniste. Sept années de discussion n'ont abouti à rien, sauf à la guerre. Voilà à quoi mène l'intransigeance ! Le tracé des frontières ne doit pas être écrit dans le marbre, surtout quand il est le résultat de bégaiements de l'histoire. Et les peuples doivent pouvoir aussi choisir.

En s'arcboutant inconditionnellement sur des frontières que les aléas de l'Histoire ont attribué à son pays, Zélensky conduit l'Ukraine dans l'impasse.

Car il ne peut pas gagner militairement, le croire est de l'aveuglement, et ses soutiens occidentaux ne seront pas éternels.

Déjà sa popularité s'étiole, trop intransigeant, visite discutable en Argentine, conflits avec son chef d'Etat- major, alors que celle de Poutine explose. L'Occident a voulu mettre Poutine au ban du monde, c'est l'Occident qui est en passe d' être honni par les nations.

Ainsi est toujours allé le monde, on hait un jour ce qu'on a adoré la veille, et l'idole de demain est l'exécrable d'aujourd'hui.