Le pire n'est jamais impossible

Le 28/02/2022

Dans Humeurs

Drapeau ukraineA la surprise de Poutine sans doute, l'Ukraine résiste, mais sa chute est quand même probable. Peut-être que le président Zelinsky sera remplacé par un fantoche au service de l'autocrate russe, mais Poutine aura quand même beaucou perdu. 

Une victoire militaire probable ...

Lentement mais sûrement, l'armée russe se déploie, dans le but de gagner Kiev et de remplacer Poutine par un fantoche au service de la Russie. Il va probablement y arriver, ce qui ne veut pas dire que le pays sera pacifié pour autant.

L'armée ukrainienne résiste de façon héroïque, et des milliers de civils prennent les armes. A la surprise sans doute de Poutine, le ukrainiens s'opposent aux envahisseurs, et se battent pour cela. Certes Poutine n'a pas encore employé les grands moyens, et n'a pas utilisé l'aviation pour bombarder le pays, comme le font trop souvent les américains. Jusqu'à quand ?

L'orgueilleux Poutine ne supportera peut-êre pas longtemps que l' Ukraine qu'il croyait petite et pas motivée lui résiste plus lontemps.

Mais même s'il arrive à ses fins, il sortira grand perdant de son entreprise meurtière.

 

... mais une grande défaite au total

Il pensait annexer sans trop coup férir un pays historiquement lié à la Russie, qui partage sa langue, et bien au contraire il découvre un président digne et combattif et un nationalisme ukrainien qu'il ignorait. L'Ukraine semble très fortement soudée derrière son président, avec des milliers, voire millions, d'ukrainiens prêts à se battre pour défendre leur patrie. Et même avec Zélinsky parti, ce qui n'est pas encore fait, l'occupant russe pourrait bien voir affaire à une guérilla dure et longue, à l'instar de toutes les armées d'occupation.

L'indignation est générale dans le monde entier, à l'exception de la Chine, qui approuve du bout des lèvres. Partout l'attaque du faible par le fort suscite indignation, colère, révolte, et Poutine, et avec lui la Russie, est mise au ban du monde. Non seulement les échanges de biens, de personnes et d'argent vont se réduire au minimum, avec les conséquences sur le niveau de vie des russes, mais Poutine et son pays vont devenir personna non grata presque partout. Qui demain aura confiance dans la parole d'un chef d'Etat qui a menti à tout le monde, et qui ne craint pas d'envahir un pays voisin, démocratique et ami, qui ne représentait en rien un danger pour la Russie ?

 

L'Europe enfin unie

L'Europe, si divisée, si pusillanime, fait corps comme jamais avec l'Ukraine, et prend conscience dans ses tripes de la nécessité de l'unité. Ce que n'ont pas réussi à faire des années de crises, compromis, négociations, Poutine l'a réussi en quelques heures. L'OTAN et l'UE ont mis en oeuvre des réactions communes fortes, et quasiment tous les pays voisins de la Russie aspirent désormais à adhérer soit à l'OTAN, soit à l'UE, soit aux deux.

L'Europe, trop souvent bloquée par une unanimité difficile à atteindre, s'est comme par miracle unanimement dressée pour défendre l'Ukraine face à l'ogre Poutine. Même l'Allemagne qui refusait d'avoir une armée moderne, prend un virage stratégique majeur  en s'engageant à conscrer dans les années qui viennent 2% de son PNB à la modernisation de la Bundeswehr. 

 

Le danger d'une bête blessée

Avec la Russie au ban des nations, une Europe unie et combattive, un appauvrissement des russes qui pourrait remettre en cause la pertinence de son maintien au pouvoir, Poutine va payer très cher un éventuel succès militaire en Ukraine.

C'est la conséquence de ses erreurs d'appréciation sur la force de résistance des uns et des autres, et de leur attachement à la liberté et la souveraineté.

S'il l'emporte militairement et remplace Zélinski par un fantoche à sa solde, sa victoire ne sera qu'apparente, mais son orgueil sauvé.

Mais si l'Ukraine, assistée par l'Europe, devait résister, Poutine supporterait-il cet affront ? On l'imagine mal renoncer à son entreprise et demander à ses dizaines de milliers de soldats de rentrer chez eux la queue entre les jambes.

Rien n'est plus dangereux qu'une bête blessée, et le pire pourrait être à venir, avec des bombardements des grandes villes de l'Ukraine, usant même de l'arme suprême, celle qui est censée dissuader de la guerre.

Le pire n'est jamais impossible.