Quoi après l'Ukraine?

Le 25/02/2022

Dans Humeurs

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source du dessin : Charlie Hebdo

Un pays pacifique et démocratique est attaqué par une grande puissance, sans raison autre que la paranoïa et la mégalomanie d'un dirrigeant. On espérait que la guerre n'était plus un instrument de pouvoir entre pays civilisés. Erreur donc.

La paix n'est jamais définitive

La paix n'est jamais définitive, même entre pays développés et de culture et d'histoire voisine. Russes et ukrainiens sont très proches, ont au moins 400 ans d'histoire commune, et Poutine n'a aucun scrupule à envahir le pays, à le bombarder avec le cortège de morts et de blessés que cela va engendrer, pour l'asservir à son pouvoir.

Certes les frontières des Etats européens ont été le fruit de siècles de batailles, de victoires et de défaites, de sang versé. On pensait pourtant que se battre encore pour agrandir son territoire était une chose révolue, rangée dans le tiroir des vieilleries de l'Histoire. L'invasion de l'Ukraine montre qu'on était trop optimiste, et qu'un despote mystique et paranoIaque peut, toujours et encore, faire basculer le monde dans l'horreur. 

 

La folie des despotes

Si le commerce et les échanges entre les hommes et les marchandises pacifient les peuples, ils ne pacifient pas le monde.

Dans les pays démocratiques, des contre-pouvoirs existent pour freiner les actes fous d'un dirigeant perdant son bon sens. Sauf à faire un coup d'Etat, ce qu'on ne doit jamais exclure.

Dans les pays non démocratiques, le danger est grand. Après mainmise sur l'armée et la police, c'est un jeu d'enfant que de baillonner la justice, la presse, les médias en général, et ensuite les élections. Sans contrepouvoirs, isolé dans des palais blindés (à gauche, palais de Poutine au bord de la mer Noire), coupé du peuple et de ses préoccupations premières, il vit dans son monde imaginaire, libre de se livrer tout entier à ses rêves et ses frustrations. 

On ne peut plus discuter et négocier avec Poutine, pas plus qu'on ne pouvait le faire avec Napoléon ou Hitler. Ces tyrans sont en dehors du monde du bon sens, de la raison, de la sagesse, ils n'ont aucune empathie pour les peuples.

 

La folie du pouvoir

La mondialisation n'a pas pacifié le monde, et ne le fera pas tant que des despotes seront à la tête des Etats, ce qui durera encore longtemps.

Bien au contraire, elle a permis à certains pays aux régimes autoritaires un développement économique accéléré, et donc de leur puissance, et donc de la conscience des despotes qui les gouvernent de leur pouvoir de réaliser leurs rêves les plus fous. La Chine mate les ouigours, a mis au pas Hong-Kong, va bientôt reporendre Taïwan qui est chinoise aussi sûrement que l'Ukraine est russe.

Le pouvoir rend fou, et encore plus fous ceux qui ont déjà le grain de folie nécessaire pour aspirer au pouvoir. Après vingt ans de pouvoir et plus, le despote est ailleurs, dans un monde déconnecté de la réalité, tout entier centré sur ses obsessions et ses lubies.

 

Où s'arrêtera Poutine ?

 

Les russes seront bientôt à Kiev, et le président Zelinski forcé de quitter le pouvoir s'il ne l'a pas fait de lui-même. L'Ukraine conservera ou non son statut de nation indépendante, mais dans tous les cas, sera asservie à la seule volonté de l'Etat russe. 
Mais fort d'un succès bien préparé, assuré de la répulsion des occidentaux à faire la guerre, la Moldavie et la Biélorussie vont vite subir un sort comparable.

Et après ?

Qui peut assurer qu'il reste à Poutine assez de bon sens pour ne pas s'attaquer à d'anciens pays dits du bloc de l'Est aujourd'hui dans le giron de l'UE, et ainsi éviter une troisième guère mondiale ?