Belle brochette de mâles dominants à Pékin lors du défilé militaire sans doute le plus impressionnant de tous les temps. Des hommes et des femmes en ordre de marche à l'unisson, en une chorégraphie parfaite destinée à impressionner le monde en général, et l'Occident en particulier. Xi, Vladimir et Kim et d'autres presque main dans la main, tout sourire, défiant un occident honni et méprisé, et qui ne leur fait plus peur.
A l'autre bout du monde, un Donald arrogant, à l'orgueil incommensurable, hurlant au monde sa volonté d'une Amérique "great again", maîtresse du monde, dominatrice, traitant tous les pays du monde, y compris ses alliés, comme des ennemis.
Et le troisième larron, l'Europe, lointaine puissance dominante qui ne veut pas mourrir, et qui s'agite, impuissante et désordonnée. Le train de l'Histoire est passé pour elle, mais elle ne veut pas le voir, et ses dirigeants continuent à s'agiter comme des pantins désarticulés.
Tous ceux qui mènent le monde, et le conduisent à sa destruction, font partie de ces mâles dominants qui font l'Histoire, pour le malheur de l'humanité.
Ces déséquilibrés ont pour nom Gengis Khan et Tamerlan, Alexandre, César, Napoléon, Louis XIV, Charles Quint, Frédéric, Adolphe et Bénito, Staline, Pierre, Lénine et les autres, Benjamin, Pol Pot ... et tous les chefs d'Etats friands du pouvoir, qui n'ont de cesse d'accroître leur pré-carré dans le mépris du bonheur des peuples qu'ils sont censés diriger.
Après les cataclysmes des deux guerres mondiales, on pensait, bien naïvement, que la honte de tels carnages allait assagir l'humanité et ses chefs élus ou auto-proclamés. Sont nés alors les rêves de paix via le multi-latéralisme, l'ONU et les institutions internationales, la volonté de mieux partager les fruits de la prospérité économique. Certes, les guerres n'avaient pas disparu, Corée, Vietnam, Balkans, Iran, Afghanistan, Koweit, Palestine, guerres civiles et génocides ici et là, révolutions en Amérique du Sud avec ses cortèges de régimes militaires et de tortures et tueries qui les accompagnent.
Mais une guerre entre grandes puissances était inenvisageable, encore plus avec la détention d'armes nucléaires qui tuent vaiqueurs et vaincus.
Mais c'est sans compter sur les egos surdimensionnées de ces mâles alpha qui accaparent les pouvoirs, et dont l'objectif n'est pas le bonheur des citoyens, mais la seule satisfaction de leur soif de puissance.
La Russie est une petite puissance économique, mais l'ambition de Poutine, telle la grenouille de la fable, est d'accroître sa puissance jusqu'à être l'égal de Pierre le Grand et Staline, et parader aux côtés des plus forts de la planète.
Xi absorbe le Tibet et le pays des Ouigours, rabaisse la population chinoise au rang de matricules fliqués et interdits de pensée critique, et rêve de ramener à la Chine une île qui n'a jamais été très chinoise. Il le fera, tablant sur une refus des EU de s'y opposer, même si les EU sont les seuls qui par deux fois ont osé utilisé l'arme nucléaire, feignant d'espérer que les mâles dominants en place ne reculeront pas.
Ainsi va le monde, il en est toujours allé ainsi, de guerres en guerres, de massacres en massacres, le monde se déchire, s'entre-tue, avec des armes de plus en plus puissantes et sophistiquées, qui un jour l'anéantiront.
La pensée, la raison, l'expérience, l'Histoire n'y peuvent rien, l'humain est indécrottable, et les mâles dominants sont toujours ceux qui accèdent aux pouvoirs, quels qu'ils soient, et quelque soit le régime politique.
Les timides et les frileux n'ont aucune chance de les remplacer un jour, pas plus que le monde d'être sauvé.