Anish Kapoor à Versailles

Le 09/07/2015

Dans Voyages,randos,balades

Depuis quelques années, le château de Versailles enthousiasme ou choque en accueillant dans ses jardins des artistes contemporains pas ordinaires.

 

Cette année, c'est Anish Kapoor, sculpteur anglais né en Inde, créateur d'oeuvres gigantesques. A l'affut de nouvelles médiatiques, une certaine presse a tout de suite donné le ton en mettant en avant une sculpture géante qui aurait pour nom le "vagin de la reine". Choking! surtout à Versailles, rempli de belles femmes en marbre très légèrement vêtues, voire complètement nues!  

L'oeuvre objet de toutes les répulsions se nomme autrement, "dirty corner". Elle est située sur le tapis vert, devant la fontaine du char d'Apollon, dans la perspective du grand canal. C'est une oeuvre gigantesque, qui s'intègre parfaitement dans le décor. Et ceux que la vision d'un vagin répugne peuvent et doivent se laisser aller à ce que l'oeuvre leur fait ressentir. D'autant que l'artiste ne visait pas à évoquer un vagin, même de la Reine, mais plutôt un ce ces cornets que les sourds ou les curieux portaient à l'oreille pour mieux entendre. Et il devait s'en passer des choses dans ces bosquets versaillais !

Et ils prendront du plaisir. Quatre autres sculptures sont présentées, deux immenses miroirs aux effets visuels garantis, une eau tourbillonnante, et un énorme cube noir et rouge "sectional body ...". A regarder sans chercher à comprendre ce qu'a voulu dire l'artiste, mais en se laissant aller à ses émotions. Et à ceux qui disent que ces oeuvres contemporaines ne sont pas en harmonie avec le classicisme du château, on peut répondre que le roi mécène était un amoureux de l'art, que lui aussi a fait appel à des artistes contemporains, et qu'il aurait aimé, sans l'ombre d'un doute, que son domaine continue à vivre en accueillant les artistes de toutes les époques.

sculpture vandalisée