Compostelle -du Puy à Figeac

Le 13/06/2019

Dans Voyages,randos,balades

Quoi de mieux, pour découvrir la France, ses villages, ses habitants, son passé, son décor, qu'une randonnée en itinérance. Et dans le genre, le chemin du Puy-en-Velay à Fifeac est un must.

 

C'est la via Podiensis, la voie du Puy, qui mène depuis des siècles à St Jacques de Compostelle.

Jusqu'à Figeac, c'est 260 kilomètres qui traversent le doux paysage du Velay, sur fond de la chaîne des puys, puis la Margeride et le Gévaudan, le plateau de l'Aubrac, aux paysages grandioses de solitude et à la météo pouvant être rude, puis le Lot, plus doux. On traverse des villages, parfois endormis, d'autres fois, plus rares, à l'activité bouillonnante, on longe des rivières, on admire le patrimoine que nous ont laissés ceux qui nous ont précédé, églises, abbayes, ponts, châteaux et manoirs, fermes, lavoirs, et toutes ces croix aussi, qui aidaient à situer le chemin ou à remercier Dieu de ses supposés bienfaits.

Quinze jours de marche, chaque soir dans un lieu différent, ça vous façonne l'esprit. Et ça vous fait découvrir ce qu'était et ce qu'est la France. Qui n'est pas réduite à la grande ville, avec ses centres polués et encombrés et ces transports collectifs saturés, ni à la cité, dans laquelle on a égoïstement enfermé ceux qui viennent d'ailleurs.

Plutôt que l'instruction civique ou le service militaire ou civil, il pourrait être opportun de préconiser que chaque jeune français aille quelques semaines sur les routes de France, à la recherche des lieux et des gens. Les premiers peuvent nous faire connaître nos devoirs envers notre pays, mais le deuxième pourra nous le faire aimer et comprendre mieux. Et le devoir s'ensuivra.

La marche itinérante est une expérience personnelle et sociale marquante, un moyen unique de découvrir le pays dans lequel on vit. Certains s'en servent pour aider des jeunes en difficulté à se réconcilier avec eux-mêmes et leur pays aussi, peut-être. Elle devrait être étendue à un plus grand nombre, voire au plus grand nombre. Le pays y gagnerait, et ses habitants aussi.

le compte-rendu et le film (55')