Vieux Marly et Domaine royal

Le 15/08/2023

Dans Voyages,randos,balades

A la découverte du vieux Marly, et sur les traces du château-jardin, qui faisait dire à La Palatine "on dirait que ce sont les fées qui travaillent ici".

le film (11')

 
 
 

Il faut entrer à Marly-le-roi par le château du Verduron, qu'a habité le dramature Victorien Sardou, puis par l'église Saint-Vigor, créée à l'initiative de Louis XIV, pour arriver tout en haut de la Grande Rue avec ses maisons anciennes et ses jolies boutiques colorées. On va ensuite vers l'hôtel de Couvé, puis après avoir admiré l'abreuvoir, on pénètre dans le Domaine royal. Coup de foudre assuré ! Bassins, tapis vert, sculptures, forêt, créent un espace naturel immense et enchanteur. Et on rêve au château-jardin disparu et ses treize pavillons, un pour le roi, douze pour les invités.

 

Vieux Marly

L'église St Vigor a été créée à la demande de Louis XIV qui voulait offrir aux villageois une église plus grande que l'existante. Elle a été construite en 1688 par Jules-Hardouin Mansart.

Le château du Verduron, (XVIIè s.), doit sa renommée à Victorien Sardou (1831-1908) qui l'acquiert en 1863. Il appartiendrait à M Al Thani, après que la restauration en ait été effectuée à l'identique de l'original par la société qui a construit le château Louis XIV à Louveciennes.

La Grande-Rue est l'artère centrale du Vieux Marly, qui était habité par les artisans et le personnel du château. Elle est bordée de maisons datant du XVIè au XVIIIè siècle. Les commerces ne sont plus ceux d'antan, mais des commerces de décoration et de restauration. On peut citer le Village Tomohiro, classé une étoile dans le Michelin.
A la limite du Vieux Marly, l'hôtel de Couvé, construit en 1737, est perçu comme le plus bel hôtel de Marly. Il est devenu mairie en 1846, puis annexe au profit de l'ancien chenil du Roi, situé en face.

Domaine royal de Marly

"Le roi lassé du beau et de foule, se persuada qu'il voulait quelquefois du petit et de la solitude ..." Alors il fit construire le château-jardin de Marly, qu'il occupera pour la première fois en 1686. Au centre, le pavillon royal, grand carré avec en son centre un salon desservi par quatre vestibules.
 

Les angles sont occupés par quatre appartements. Les invités sont reçus dans deux fois six pavillons s'alignant de part et d'autre du Grand Miroir, chacun comprenant deux appartements. Bosquets, fontaines, bassins tapissés de faïences, statues, complètent la féérie.

"Sire, Marly"
Si entrer dans Versailles est aisé, l'accès à Marly est un privilège. Il faut solliciter le roi pour participer à un Marly, le supplier par la célèbre formule "Sire, Marly! "60 à 100 personnes seulement auront cette grâce, essentiellement de noblesse d'épée. Certains courtisans n'iront qu'une fois, certains autres pas du tout. 

Situé en contre-bas du domaine royal, l'abreuvoir de Marly fut le seul élément classé aux MH en 1862. Il fut le sujet de prédilection d'Alfred Sisley (ci-contre). Les sculptures initiales de Coysevox ont été transférées aux Tuileries en 1719, et remplacées en 1745 par celles de Guillaume Coustou.

Saint-Simon (1675-1755) décrit Marly comme un « vallon, étroit, caché, à bords escarpés, inaccessible par ses marécages, sans aucune vue, enfermé de collines de toutes parts ». Après dix ans de travaux parmi lesquels le dégagement par des soldats de la vue sur la Seine, l’endroit est méconnaissable. Le mérite en revient à Louis XIV et, bien évidemment, à son architecte, Jules Hardouin-Mansart.
Le parc évoluera selon les caprices et fantaisies du souverain, de nombreux plans attestent de projets d’aménagements réalisés ou seulement élaborés.
Près de 150 statues vont animer les jardins, inspirées de la mythologie, exaltant le caractère champêtre et cynégétique de cette demeure.

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Il ne reste plus rien ni du pavillon royal, ni des douze pavillons des invités, ni de la chapelle, ni des deux grands bâtiments de services. Louis XVI y vient peu, la Révolution le dégrade, et il est vendu en 1798 à un fabricant de draps de laine qui fera des mauvaises affaires et le dépèce pour revendre les matériaux.
On voit plus que la restituion au sol de l'emplacement du château et d'un pavillon d'invité.

La visite se termine par celle du Musée Promenade, rénové en 2018, qui nous raconte le château, la vie de cour, la machine de Marly, qui a permis les jeux d'eau.
Ajoutons pour vraiment finir le pavillon de Marly, construction tardive de la fin du XVIIIè s, affectée à la présidence de la République en 1879 par Mac-Mahon. Il accueillit pour des temps courts de Gaulle et Malraux. I a été rattaché en 010 à l'établissement public du château de Verailles, comme l'ensemble du domaine de Marly.

Aristide Maillol à Marly-le-Roi

Le sculpteur Maillol (1861-1944) a acquis en 1933 une maison et un atelier de l'autre c^oté de la rue. Après des décennies de déshérence, l'ensemble a été restaure. Il ne se visite pas.

Lavoir Saint-Thibaut